Il y a 100 ans, Emile despax et la maison des glycines
Émile Despax (né à Dax, Landes, en 1881, mort à Moussy-sur-Aisne, la ferme de Metz, en janvier 1915), était un poète français mort au cours de la Première Guerre mondiale, et dont le nom figure parmi les hommes de lettres morts au champ d’honneur inscrits au Panthéon.
Parmi les œuvres de ce poète (et sous-préfet) figure la « Maison des Glycines ». A ce titre, nous aimons à le retenir ici, bien que cette œuvre, au-delà de son nom, ne concerne que peu les glycines.
Nous fondons notre bref commentaire sur une édition de 1926, publiée donc après sa mort, et parue au Mercure de France, intitulée « La Maison des Glycines, 1899-1905 »), et comportant 263 pages (exemplaire accompagné d’une carte reliée au nom de Odette Souleyrol). Ce volume se subdivise en plusieurs titres, dont un intitulé « La Maison des Glycines » (pages 75 à 98) et comportant dix poèmes.
La « Maison des Glycines », ainsi circonscrite, décrit la confrontation du jeune poète face à l’absence de l’ami qui s’est donné la mort. Emile Despax découvre alors l’horreur du vide laissé par l’absence, et la cruauté des souvenirs liés aux choses ordinaires, comme une pierre ensoleillée, une allée silencieuse … lui, qui ne sait pas encore qu’il croisera la mort en foule sur les champs de bataille de 1915. Mais pour l’instant, c’est lui qui survit, et qui revient à la Maison, à cette « Maison des Glycines » du disparu. La mélancolie de la glycine accompagne celle de l’âme.
Ces dix poèmes sont dans l’esprit et la forme de l’époque. C’est de la poésie classique, parfois compromise au mérite de la rime. Mais on y découvrira aussi de magnifiques passages, et la fulgurance de quelques mots associés qui font briller la phrase comme un joyau. Vraiment, Emile Despax mérite qu’on se souvienne de son art poétique.
Etant convaincu que pour savoir ce qu’est le vin, il vaut mieux le goûter qu’en parler, que la couleur se voit plutôt que de se conter, et que la poésie habite l’âme du lecteur par elle-même, nous ne pousserons guère notre commentaire plus loin, pour renvoyer à l’expérience.
Simplement, nous donnerons une vue de synthèse de ces dix poèmes. Le plus beau est le premier « Carpe Diem », qui concentre en peu de vers la sagesse d’une vie. « Marylis », concrétise l’approche de l’aimée, inaccessible. « Une voix », souligne la sensibilité du poète à la musique d’une voie humaine, et est proche de « ces voix chères qui se sont tues » dont parlait Verlaine. « La Maison » commence l’adresse du poète à son ami, par le rappel de la beauté des instants passés dans la demeure ; il n’est pas loin des « Jeunes filles en fleurs » de Marcel Proust. Au cinquième poème, « l’Atre », le sentiment s’assombrit et la mort étend son ombre sur les jeunes gens, particulièrement l’ami. « Impressions de retour » rappelle la beauté de la nuit, mais aussi le vide de Dieu, comme à demi-mot l’incompréhension de l’existence du suicide. « Consolation » est un manifeste de la vanité des gloires, et de la gloire de l’âme poétique. « Praesagium noctis », est pour nous insaisissable, par son entremêlement du passé, du présent et du futur, et comprend de très belles lignes. « Veillée » littéralement est la veillée mortuaire. « Le retour aux Glycines » est le retour des chers souvenirs liés à la demeure.
Pour nous, outre l’art poétique, et les glycines, il y a encore un autre point qui nous relie à Emile Despax. Le 11 juin 2005, à Oloron Ste Marie (Pyrénées Atlantiques), sous la présidence du Sous-Préfet, puis du Préfet, et du Maire eut lieu l’inauguration d’une stèle à Emile Despax. A cette cérémonie était jointe notre réception à l’Académie des Lettres Pyrénéennes ; on nous adressa un discours au « poète des glycines », et celui-ci parla « Des Glycines et des Hommes » ! et je m’asseyais – en quelque sorte – sur le fauteuil laissé vide 90 ans plus tôt par Emile Despax. La coïncidence est curieuse !!!
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